Manipuler les installations frigorifiques n’est pas une mince affaire. De nombreux risques aussi bien sanitaires que juridiques sont liés à ces manipulations. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il existe des prescriptions de sécurité et des réglementations.
En effet lors de ce type de manipulation, vous devrez avoir une certaine technique, l’expérience et les diplômes qui vont avec pour être sûr de ne pas vous mettre en danger. C’est pour cette raison qu’il est recommandé de contacter des professionnels pour ce genre de tâche.
Cependant si vous êtes obligé pour une raison ou une autre de manipuler de ce type d’installation, il est toujours bien de connaître les risques auxquels vous êtes exposé.
Les risques liés aux fluides frigorigènes
Tout d’abord vous devez savoir que lorsque l’on parle de risque lié aux installations frigorifiques, on parle principalement des fluides. En effet dans une installation frigorifique de nombreux fluides plus ou moins dangereux sont utilisés. Nous allons vous présenter quelques-uns de ces fluides en vous donnant leurs effets sur l’organisme.
Le CO2
Déjà très connu par le public le gaz carbonique aussi connu sous le nom de CO2 est un gaz asphyxiant. Il est beaucoup plus lourd que l’air et provoque suite à une courte exposition des céphalées et des vertiges. Si vous y êtes exposée longtemps, vous risquez la mort.
L’ammoniac
Un peu moins connu que le CO2, ce gaz incolore possède une odeur piquante et est très dangereux pour l’organisme. À la moindre exposition il provoque des irritations pulmonaires et oculaires. Suite à une exposition prolongée, il provoque des ulcérations et des œdèmes des muqueuses nasales.
Les hydrocarbures
Ces substances sont toutes extrêmement inflammables et peuvent prendre feu à la moindre étincelle. Elles sont donc elles aussi à manier avec beaucoup de prudence et de dextérité.
En dehors des risques liés aux produits chimiques, la manipulation d’une installation frigorifique comprend aussi des risques liés à la baisse de température.
Les risques liés à la baisse de température
Tout d’abord vous devez savoir que lorsque l’organisme est exposé à des températures inférieures à 5 degrés, il est exposé à de nombreux risques. Car ce type de température que ce soit à long ou à court terme possède des effets irréversibles sur l’organisme.
Tout d’abord à des températures comprises entre 5 et -25 degrés, vous risquez d’avoir une peau sèche et des faibles engelures. En dehors des risques d’hypothermies suite à une exposition prolongée sans protection adéquate.
Par ailleurs, lorsque vous êtes exposé à des températures comprises entre -25 et -40 degrés, vous risquez de voir votre peau geler en 10 ou 30 minutes. À ce type de température vous devez surveiller toutes vos extrémités afin de vous assurer qu’elles ne gèlent pas. Et bien évidemment les risques d’hypothermies sont toujours présents.
Pour les températures inférieures à -40 degrés, vous risquez de geler en 10 minutes. Donc vous devrez surveiller chacune de vos extrémités à tout moment. Vous devez aussi faire attention à votre visage et le risque d’hypothermie est toujours présent.
Les risques juridiques
Avant d’entrer dans le vif du sujet, vous devez tout d’abord savoir que d’après l’article R 543-76 du code de l’environnement, lorsque vous possédez une installation frigorifique vous êtes dans l’obligation de respecter certaines mesures. La première de ces mesures concerne l’opérateur certifié.
L’opérateur certifié
Lorsque vous possédez des équipements qui utilisent des fluides frigorigènes, vous devez toujours faire appel à un opérateur certifié pour les travaux de charge, d’assemblage, d’entretien et de mise en service de vos équipements.
Cependant, d’après l’article R 543-78 du code de l’environnement, vous pouvez éviter cette mesure si vos équipements sont à circuit hermétique, pré-charge et ont une capacité de contenance de fluide frigorigène de moins de 2 kilogrammes.
Le contrôle de l’étanchéité
Le contrôle de l’étanchéité est une opération obligatoire lors de la charge d’un équipement dont le réservoir de fluide frigorigène est supérieur à 2 kilogrammes. Au cours de cette opération, l’opérateur certifié s’assurera que le réservoir de l’équipement en question est bien étanche.
Comme vous vous en doutez, ce contrôle a pour objectif d’identifier toutes fuites de fluide. Il est exécuté de manière périodique afin de prendre le plus tôt possible les mesures qui s’imposent en cas de fuite. Après le contrôle d’étanchéité, nous avons l’étiquetage des équipements.
L’étiquetage des équipements
Cette mesure est réalisée soit par le producteur des équipements soit par l’opérateur qui est chargé de la mise en service. Cette étiquette doit comprendre, et ce de manière lisible, la quantité et la nature du fluide frigorigène présent dans l’équipement.
Le dégazage des fluides frigorigènes
Il est strictement interdit de dégazer ses fluides frigorigènes dans l’atmosphère sans certificat. Excepter dans le cas où vous le faites pour assurer la sécurité de personnes.
Les sanctions encourues en cas de non-respect des mesures sur les installations frigorifiques
D’après l’article R 543-122 du code de l’environnement, il est strictement interdit de charger, mettre en service, réparer ou même entretenir un équipement utilisant un fluide frigorigène sans faire appel à un technicien titulaire d’une attestation de capacité spécifique.
En cas de non-respect de cette règle, vous vous exposez à une amende de 450 euros. En cas de non-respect des règles sur le contrôle d’étanchéité des équipements, vous vous exposez à une amende de 1500 euros. Enfin, vous risquez également 1500 euros d’amende si vous dégazez vos fluides frigorigènes dans l’atmosphère.
Ainsi, les principaux risques auxquels vous êtes exposée lors de la manipulation d’une installation frigorifique ne sont pas négligeables. Lorsque vous n’êtes pas un professionnel, ce type de manipulation peut très vite mal tourner. Non seulement sur le plan juridique mais aussi pour votre santé et celle des personnes qui vous entourent. Il est donc toujours préférable de contacter des professionnels du métier.
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